Bible : Ecriture inspirée ou Parole de Dieu ?

 On entend souvent dans les milieux évangéliques, le terme de « Parole de Dieu » employé comme synonyme de Bible. Bien que cela parte d’une bonne intention, valoriser l’autorité des Ecritures, il me semble que c’est un abus de langage qui peut être préjudiciable.

La Parole de Dieu : Jésus

A plusieurs reprises, les Ecritures désignent Jésus comme La Parole de Dieu (Jean 1, Apocalypse 19 : 13), en revanche jamais elles ne s’auto-désignent ainsi. L’argument avancé par ceux qui défendent l’idée que la Bible peut être désignée dans son ensemble comme la « Parole de Dieu »,  est de faire remarquer que de nombreuses fois il est fait mention que Dieu parle, avec des expressions comme « Ainsi parle l’Eternel ».

Mais nous pouvons faire deux  remarques:

a) Ces expressions, si elles sont aussi courantes, c’est justement parce qu’elles introduisent des citations très précises. Jamais elles ne désignent la Bible dans sa globalité, mais elles se réfèrent toujours à un ensemble bien délimité de paroles

b) Surtout ces expressions sont très mal réparties : dans leur immense majorité, elles sont contenues dans des textes prophétiques, ce qui est logique puisque comme leur nom l’indique, ils transmettent les paroles de Dieu. En revanche on ne les trouve pas dans d’autres livres, comme l’Ecclésiaste ou le Cantique des Cantiques. Plus intéressant encore, on peut noter que dans le livre d’Esther, du moins dans sa version massorétique, Dieu n’est même pas directement mentionné.

 Dieu nous parle par la Bible

On pourrait objecter : la Bible est la Parole de Dieu, car à travers sa lecture, Dieu nous parle personnellement.

Certes mais Dieu se sert aussi de sa création (Psaume 19 : 1) et même d’une ânesse (Nombres 22) pour parler aux hommes. Pour autant qualifie-t-on les cieux ou l’ânesse de Balaam  de « Parole de Dieu » ? Non, car ce ne sont pas directement la Parole de Dieu, mais uniquement des instruments. C’est aussi le cas de la Bible.

Les citations de la Bible dans le Nouveau Testament

Il est intéressant de remarquer que les auteurs du Nouveau Testament, lorsqu’ils citent la Bible, ne disent jamais « La Parole de Dieu dit » mais « Il est écrit », « D’après les Ecritures »  ou d’autres expressions semblables. La Bible est toujours désignée comme « l’Ecriture » ou « les Ecritures ». Cette précision verbale est d’ailleurs respectée par les premières générations de chrétiens qui prendront bien soin de distinguer « Ecriture(s) » et « Parole de Dieu ».

En fait employer l’expression « la Parole de Dieu » pour désigner la Bible dans son ensemble c’est négliger la diversité des auteurs bibliques et des textes bibliques.

Une confusion problématique

Cette confusion pose par ailleurs certains problèmes.

Prenons un cas très concret : Se remarier après une répudiation, est-ce de l’adultère ? Ou se remarier avec une femme répudiée est-ce de l’adultère ?

D’après la Torah : non.  (Deutéronome 24)

D’après Jésus : oui (Luc 16 : 18)

A ce moment, il y a donc trois possibilités :

=> Soit la Parole de Dieu se contredit

=> Soit Dieu a changé d’avis sur la définition de l’adultère (ce qui veut donc dire que la loi morale est relative et ouvre par conséquent la porte à toutes sortes de dérives)

=> Soit un des deux textes n’est pas la Parole de Dieu.

L’autorité de La Parole de Dieu

En l’occurrence, en tant que chrétien, la solution est assez simple, puisque Jésus, la Parole de Dieu incarnée, donne lui-même la réponse :

« Et Jésus leur dit: C’est à cause de la dureté de votre coeur que Moïse vous a donné ce précepte.   Mais au commencement de la création, Dieu fit l’homme et la femme;   c’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme,   et les deux deviendront une seule chair. Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair.   Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint. » Marc 10 : 5-9

L’autorisation du divorce ne vient donc pas de Dieu mais de Moise. Et ce n’est qu’un compromis temporaire que Jésus annule finalement.

Jésus ne considère donc pas toute la Torah comme « Parole de Dieu » mais il fait au contraire la distinction entre ce qui vient directement de Dieu et ce qui vient de Moise (ou d’un législateur postérieur).

Les Evangiles arrêtent ici la conversation et ne nous rapportent pas la suite. En revanche nous pouvons connaître le point de vue pharisien grâce au Talmud.

 « Celui qui dit « La Torah n’est pas de Dieu », ou même s’il dit « Toute la Torah est de Dieu à l’exception de ça, ou ce verset n’est pas de Dieu mais Moise l’a dit de sa propre bouche » sera retranché ». (TB Sanhédrin 99a)

Nous voyons que ce passage concerne explicitement la situation vue précédemment, puisqu’effectivement, Jésus contestait l’origine divine de l’autorisation du divorce, qui pourtant fait partie de la Torah (Deutéronome 24)

L’apôtre Paul et la Parole de Dieu

Enfin on peut signaler que l’apôtre Paul aussi fait cette distinction.

Paul ne fait pas de hiérarchisation entre son enseignement oral et ses lettres, pensant que le premier était faillible tandis que ce qu’il écrivait était directement « la Parole Dieu », au contraire il précise bien :

«   Ainsi donc, frères, demeurez fermes, et retenez les instructions que vous avez reçues, soit par notre parole, soit par notre lettre. » 2 Thessaloniciens 2 : 15

D’ailleurs si l’apôtre Paul pensait réellement que ces lettres en tant que telles étaient la Parole de Dieu, pourquoi alors prendrait-il la peine de faire cette distinction entre ces propos ?

« A ceux qui sont mariés, j’ordonne, non pas moi, mais le Seigneur » 1 Corinthiens 7 :10

« Pour ce qui est des vierges, je n’ai point d’ordre du Seigneur; mais je donne un avis, comme ayant reçu du Seigneur miséricorde pour être fidèle. » 1 Corinthiens 7 : 25

Et si l’apôtre dans son texte inspiré prend la peine de mentionner cette différence, pourquoi la gommer ?

Un point grammatical

En réalité la Bible, ne peut pas être la Parole de Dieu car Jésus est déjà la Parole de Dieu.  Si la Bible était aussi « Parole de Dieu », alors Jésus ne serait plus la Parole de Dieu, mais une Parole de Dieu. Le fait de désigner Jésus comme la Parole de Dieu, exclut qu’il puisse y avoir une autre parole de Dieu.

Simple pinaillage grammatical ? Pas si sur.

Religion du livre ou du Verbe incarnée ?

En fait cette question concerne directement notre façon de concevoir le christianisme. Dans le Coran, le christianisme est considéré comme une « religion du livre »  et en assimilant « Bible » et « Parole de Dieu », beaucoup de chrétiens donnent raison à cette vision. Ainsi la Bible serait un « coran chrétien ».

Mais c’est là une grande erreur : dans le christianisme, Dieu n’a pas fait descendre Sa Parole sous forme d’un livre, mais sous forme d’un homme. L’équivalent du coran chez les chrétiens, n’est donc pas la Bible mais Jésus de Nazareth.

Nous ne sommes pas une « religion du livre », mais celle du Verbe incarné : La Parole de Dieu fait homme pour notre salut.

57 réflexions sur “Bible : Ecriture inspirée ou Parole de Dieu ?

  1. Pas d’accord, mais à l’écoute.
    Une question d’ores et déjà, sur la conclusion logique de cette réflexion: si l’on admet ta démonstration, quel(s) critère(s) utiliser pour distinguer au sein des Ecritures ce qui est réellement Parole de Dieu?

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  2. Bonsoir Stéphane,

    Bonne question cela fera justement l’objet d’articles futurs qui sont déjà en cours de rédaction. Mais en réalité dans les grandes lignes, le discernement n’est pas si dur, puisque la Bible elle-même nous fournit bien souvent les indications nécessaires.

    Je pense par exemple que n’importe qui peut faire la distinction entre un livre historique et un livre prophétique. Un prophète est quelqu’un qui transmet la Parole de Dieu, un historien collecte des informations. Leur niveau d’inspiration n’est donc pas le même.

    Après je te l’accorde il peut y avoir des cas plus compliqués sur lesquels nous reviendrons (notamment la Torah ou les Evangiles).

    Cependant tu peux déjà avoir une certitude, c’est que Jésus étant la Parole de Dieu incarnée, tout son enseignement peut être directement considéré comme La Parole de Dieu. Et il me semble que c’est déjà une base assez solide pour discerner tout le reste.

    Une précision néanmoins pour éviter toute confusion. Ce n’est pas parce qu’un texte n’est pas la Parole de Dieu qu’il n’est pas utile ou inspiré. Je hiérarchise les textes, mais je ne rejette rien.

    Par ailleurs s’il y a un point du raisonnement qui te semble faux n’hésite pas à le signaler (par exemple que penses-tu de la différence de jugement entre Jésus et la Torah sur la définition de l’adultère ?)

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    • Bonjour, suite à la lecture de cet article, il semble y avoir une confusion dans ton esprit entre la torah et la loi. L’une est de Dieu tandis que l’autre est des hommes. On ne distingue que très difficilement cette différence dans les écrits sacrés. Souvent les traducteurs mettent cette différence par des crochets entre le [la] loi et une majuscule pour parler de la torah en écrivant La loi de Dieu. Il ne faut pas confondre donc la torah et les lois écrites par la suite par les rabbins et qui peuvent entrer en contradiction avec le reste de la Bible. Il n’y a pas de contradiction de la part de Dieu mais une évolution dans son dessein. Si on ne fait pas cette distinction, on risque la confusion dans notre esprit. Voir les lettre de Paul, par exemple le chapitre 3 de la lettre au Romains.

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  5. Très bon article qui, d’emblée, soulève des interrogations. Pour ma part, je trouve pourtant qu’elle est parole de Dieu car « toute écriture est inspirée de Dieu et utile… » (2Tim3:16). Cela signifie que dans son ensemble, elle émane de Dieu. Ce qui paraît relever de l’histoire dans la bible, trouve une signification plus profonde et prophétique. Le récit de la création n’est pas consigné dans les écritures pour démontrer simplement l’ordre de la création mais elle révèle quelque chose de bien plus symbolique et voilée en rapport avec la façon dont Dieu recrée ou sauve l’humanité. Si l’on comprend que la bible est un langage symbolique à décoder, je ne vois pourquoi rejeter l’idée qu’elle soit parole de Dieu, à ne pas confondre avec le Christ. Pour ma part, elle l’est dans le sens où, par elle Dieu nous parle, qu’il utilise l’ânesse ou la création, globalement il parle dans ce texte qu’il a inspiré.

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  6. Bonsoir Vuadens, tu as effectivement raison d’insister sur la polysémie du mot.
    C’est d’ailleurs une remarque de Jean Damascène à ce sujet qui avait été un des éléments
    déclencheurs de ma réflexion à ce sujet.
    Il précisait que si les chrétiens qualifiaient la Bible de « Parole de Dieu », cela n’avait pas du tout le même sens que lorsque les musulmans qualifiaient le coran de Parole de Dieu.

    Le problème c’est qu’il me semble que ce terme peut justement générer de la confusion. Si tu qualifies la Bible de « parole de Dieu », les musulmans risquent justement de l’associer au coran et de croire que la Bible est en quelque sorte « le coran chrétien ». Alors que dans le christianisme, la Parole de Dieu c’est bien Jésus. Dans l’islam, la Parole de Dieu est descendue sous forme d’un livre, dans le christianisme elle s’est incarnée dans un homme.

    Ce qui est encore plus problématique c’est que cette confusion se fait aussi dans l’esprit de certains chrétiens, qui dans leur pratique agissent effectivement comme si la Bible était un « coran chrétien ». Et cela cause de nombreux problèmes.

    J’en donne un exemple dans mon article sur l’inerrance. Mais j’aurai l’occasion d’y revenir dans d’autres articles.

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  7. Des qu’on commence a toucher tant soit peu a l’inspiration des Écritures, on commence a affaiblir son autorité. Donnez votre doigt a Satan, il prendra la main

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  8. Bonsoir Roger,
    Il est intéressant de noter qu’à l’époque de Jésus ce sont justement les groupes religieux qui tenaient la Bible en plus haute estime (Sadducéens et pharisiens) qui ont rejeté Jésus.

    Au contraire, ce sont les gens du peuple qui pour la plupart n’avaient même pas accès à la Bible « originale » mais n’en connaissaient que sa version araméenne (le Targum que nous présentons ici : https://philochristos.wordpress.com/2012/10/08/68/ ), qui ont suivi Jésus.

    Le vrai danger est d’inventer de fausses doctrines qui poussent le chrétien à un faux choix :
    https://philochristos.wordpress.com/2013/02/02/inerrance-biblique-et-veracite-de-la-bible/

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  9. « Le vrai danger est d’inventer de fausses doctrines qui poussent le chrétien à un faux choix :  »
    Lorsqu’on a sapé l’autorité des Saintes Ecritures il n’y a plus de norme pour décider de la fausseté d’un enseignement et l’homosexualité par exemple est acceptée.

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  10. Mais justement, si le libéralisme est né dans les pays protestants ce n’est pas un hasard.
    Libéralisme et fondamentalisme sont les deux facettes d’une même erreur.

    Le libéralisme n’est que le contrecoup de la théologie fondamentaliste développée à la Réforme.
    On avait tellement élevé la Bible en la déclarant la « Parole de Dieu infaillible », que lorsqu’en approfondissant l’étude des textes, les théologiens ont relevé certains problèmes, on est directement tombé dans l’opposé en n’accordant plus aucun crédit à la Bible.

    C’est pour cela qu’il faut mieux maintenir la position des premiers chrétiens et prendre la Bible telle qu’elle se présente à nous : un témoignage sur et fiable de la Parole de Dieu incarnée qui est Jésus.

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    • Irresistiblement, j’invite à prendre en haute considération le passage suivant cité dans Apocalypse 1-17;18-:
      «  »N’aies pas peur! C’est Moi qui suis le premier et le dernier, le vivant. Je suis mort, mais Je suis vivant à tout jamais, et j’ai les clefs de la mort et du séjour des morts ».

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  11. La Bible affirme souvent que son auteur est Dieu. Si elle ne parlait pas ainsi, nous n’aurions aucune raison de lui la faire dire. Maintenant qu’elle s’est exprimée clairement elle nous place devant un choix. L’acceptation ou le refus. Dans l’histoire nous voyons que ceux qui ont accepté l’autorité des Ecritures avec une foi simple (les Moody, Wesley…) ont conduit de nombreuses personnes à la vie éternelle en Christ. Par contre parmi les libéraux je connais un Pasteur devenu athée. La puissance de transformation des Ecritures atteste bien son origine divine.

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  12. Bonsoir Roger,

    Les Ecritures commencent avec Moise, mais Jésus dit lui-même qu’avant Abraham, Il fut (Jean 8 : 58).
    En réalité dès le commencement la Parole était présente (Jean 1) , puisque c’est par elle que Dieu a créé le monde.

    Celle-ci s’est révélée partiellement dans l’AT et pleinement lors de son incarnation.
    Après son départ, Jésus ne nous a pas laissé orphelin. Je te conseille de regarder la fin de la série intitulée « l’histoire du salut ».

    Les Ecritures contiennent des paroles de Dieu et témoignent de la Parole de Dieu (Jean 5 : 39)

    En ce sens elles sont utiles et sures.

    Cependant il ne faut pas confondre les deux. Dire que Dieu est l’auteur de l’ensemble des Ecritures, serait lui imputé des erreurs qui ne sont pas dignes de lui.

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  13. Sauf que les erreurs qu’il relève impliqueraient que les auteurs aient menti. C’est toute la différence.

    Se tromper de moment (cf par exemple l’histoire du figuier) et inventer une histoire de toutes pièces, ce n’est pas vraiment la même chose.

    Néanmoins l’exemple que tu prends est intéressant car il illustre mon propos sur le rapport entre le fondamentalisme et le libéralisme. Si les luthériens en sont venus à une telle théologie, c’est justement parce qu’à la base ils avaient une position fondamentaliste. En voyant qu’elle n’était pas tenable, ils sont tombés dans l’excès inverse et ont considéré la Bible comme un tissu d’inventions qui n’était aucunement fiable.

    Face à ces deux faux enseignements, il vaut mieux maintenir le point de vue des apôtres et des premiers chrétiens.

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  14. Par la phrase «La Bible contient la Parole de Dieu et des erreurs » les Bultmann entendent par erreur mensonges les non Bultmann entendent non pas des mensonges mais des erreurs quand même. Finalement que pensons nous que les perdus pour lesquels Christ a souffert et est mort comprennent eux par ce mot erreurs? Ont ils le droit par exemple d’être confirmés que nos propres déclarations leur attestent que le jardin d’Éden avec le serpent et le fruit défendu est bien une légende comme le prof le leur a déjà dit.en classe.?

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  15. Je reprends la formulation. Ainsi par la phrase «La Bible contient la Parole de Dieu et des erreurs », certains comme Bultmann entendent enfin de compte par erreurs des mensonges. D’autres n’y voient pas des mensonges mais des erreurs quand même. Finalement que pensons nous que les perdus pour lesquels Christ est mort eux comprennent par ce mot erreurs? Ont ils le droit par exemple d’y trouver confirmation de ce que leur a dit le prof a savoir que l’histoire du jardin d’Eden avec Adam, Eve le serpent et le fruit défendu est une légende ?

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    • Ellen White à écrit dans « le meilleur chemin »: rien n’est plus propre à fortifier l’intelligen,ce que l’étude des Ecritures. Aucun livre n’égal la Bible pour élever les pensées et pour donner de la vigueur aux facultés de l’âme. Si les hommes l’étudiaient comme elle doit l’être, ils posséderaient une largeur d’esprit, une noblesse de caractère et une constance de desseins qui se rencontrent rarement à notre époque. »
      Le débat peut s’étendre, ou se distendre, il n’empêche: LA PAROLE DE DIEU EST SOURCE DE VIE ETERNELLE. voir Jean5-24-; 6-63-.

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  16.  » LA PAROLE DE DIEU EST SOURCE DE VIE ÉTERNELLE »
    Ceux qui savent donc qu’elle est source de vie éternelle devraient veiller sur leur vocabulaire quand ils en parlent aux perdus.

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  17. Bonsoir Roger,

    Comme je le disais, la question que tu soulèves est très intéressante.
    A ton avis qu’est ce qui est le plus crédible ?

    Un chrétien qui affirme que la Bible est fiable, mais qu’elle peut parfois contenir certaines erreurs qui n’affectent en rien la doctrine.

    Ou un chrétien qui affirme que la Bible est « Parole de Dieu infaillible », mais qui en même temps est incapable de répondre aux objections concrètes ?

    Cette doctrine fondamentaliste n’est tenable qu’en faisant l’autruche. Dès lors qu’on creuse plus, on voit qu’elle ne tient pas.

    As-tu eu l’occasion de regarder mon article sur l’inerrance ?

    https://philochristos.wordpress.com/2013/02/02/inerrance-biblique-et-veracite-de-la-bible/

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  18. Bonjour David
    Imaginons un excellent livre co-ecrit par un groupe de chirurgiens dans un domaine pointu comme la chirurgie cérébrale et supposons que dans ce livre, Zurich passe pour la capitale de la Suède, le début de la 2e guerre mondiale est situé en 1920, le yen passe pour la monnaie coréenne…. Si vous êtes co-auteur de ce livre, vous n’apprécierez certainement pas que des jaloux le décrivent comme «un livre de chirurgie cérébrale contenant des erreurs » tout en insinuant qu’il s’agirait d’erreurs touchant au fonctionnement du cerveau. La Bible est un livre de rédemption. Satan éprouve une haine profonde à son égard. Ne serait-il pas à l’insu des théologiens, l’inspirateur de la phrase «La Bible est inspirée de Dieu mais contient des erreurs» ? Il n’y a aucun doute que cette phrase fait mal au cœur du Seigneur ?

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  19. Bonjour Roger,
    Pour reprendre ton exemple, si mon livre contient effectivement des erreurs, je ne serai pas gêné que des personnes le disent.

    Ne serait-ce pas hypocrite de refuser de reconnaitre ces erreurs ?

    Si effectivement j’écris que Zurich est la capitale de la Suède, en quoi est-ce mal qu’une personne me fasse remarquer mon erreur ?

    Au contraire, ne serais-je pas totalement décrédibilisé si malgré des affirmations erronées je continuais à prétendre que mon livre est infaillible et que j’ai raison en tout ?

    Ne vaut-il pas mieux reconnaitre que je suis un bon chirurgien mais un très mauvais géographe ?

    Et pour te répondre, je ne crois pas que le Seigneur soit peiné que Luc se soit trompé de gouverneur ou que les apôtres aient pu avoir des divergences dans leurs souvenirs, tant que le message qu’Il est venu transmettre est préservé.

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  20. Bonjour David
    Ton livre est un livre de chirurgie et non de géographie ou d’histoire ou d’économie. S’il est sans erreur dans sa matière et excellent, il est impeccable, excellent, formidable …..La phrase «un livre de chirurgie cérébrale contenant des erreurs » est ambigüe et tend a le dénigrer.
    La Bible est avant tout un livre de rédemption et pas un autre livre. Elle est sans erreur dans son domaine. Elle est donc bien la Parole de Dieu, elle est infaillible.
    Mais dans une communication, ce n’est pas ce que vous dites qui est important mais ce que l’autre entend. Comme la Bible est donc avant tout un livre de rédemption, il faudrait se borner a dire a son sujet des phrases indiscutables comme :
    La Bible est le livre qui conduit au ciel
    La Bible est le livre qui nous fait connaitre Dieu pour la vie éternelle.
    La Bible est le livre qui sauve du péché et conduit au Père

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  22. On pourrait ajouter d’autres phrases comme
    La Bible est la boussole de Dieu pour le ciel et pour notre conduite ici bas
    La Bible est le pain de vie pour notre âme
    La Bible est une lampe a nos pieds
    La Bible est une épée contre le péché dans notre vie

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  23. Jésus a dit « ….Vous serez mes témoins… » Actes1.8 Ce qu’il nous demande donc est dire aux autres les bienfaits que la Bible nous a apportés (la découverte du plan de salut de Dieu, la puissance de transformation continue que nous expérimentons en la lisant, la sagesse que nous acquérons ….)
    Souvent parce que nous ne vivons pas suffisamment près de la Bible et du Seigneur pour faire des expériences précises et en témoigner, nous avons tendance a devenir des analystes de la Bible ou des avocats de la Bible. C’est alors que voulant exprimer avec exactitude le résultat complexe de notre analyse nous disons des choses ambigües qui desservent la Bible et mécontentent son Auteur.

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  24. Bonsoir Roger,

    Ne penses-tu pas qu’au contraire nier les erreurs tend plus à discréditer le livre qu’autre chose?
    Si ton livre de chirurgie, qui est parfait dans son domaine, contient par ailleurs de grossières erreurs, ne serait-il pas plus sage de les reconnaitre plutôt que d’obstiner à affirmer qu’il est parfait ? Car si tu n’es pas capable de reconnaitre que tu t’es trompé en affirmant que Zurich est la capitale de la Suède, pourquoi les gens te feraient confiance pour le reste ?

    « Ceux qui sont seulement des témoins ne mécontenteront jamais le Seigneur. »

    Je ne suis pas sur. Il y a de bons témoins, mais aussi de (très ) mauvais témoins.
    Et la fausse simplicité peut parfois être dangereuse.
    J’entends régulièrement des personnes dire « qu’elles prêchent juste l’Evangile de Christ ».
    Sauf qu’en réalité cette « Evangile de Christ », correspond plus à leur propre théologique qu’autre chose, et bien souvent ces personnes sont souvent prompts à dénigrer les chrétiens qui ne partagent pas leur opinion.

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  25. « Ceux qui sont seulement des témoins ne mécontenteront jamais le Seigneur. »
    Le mot « fidèle » manque. Donc je reprends la phrase :
    « Ceux qui sont seulement des témoins fidèles ne mécontenteront jamais le Seigneur. »

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  26. « Car si tu n’es pas capable de reconnaitre que tu t’es trompé en affirmant que Zurich est la capitale de la Suède, pourquoi les gens te feraient confiance pour le reste ? »

    Le problème ne se situe pas au niveau des auteurs du livre. Ceux-ci peuvent très bien être des gens parfaitement humbles. Mais le problème se situe au niveau des jaloux qui dévalorisent un livre hors pair. Dans le cas de la Bible, on n’a pas affaire à des jaloux mais à un meurtrier, le serpent ancien, Jésus dit « il est meurtrier des le commencement ». Cet assassin des âmes, sait récupérer le mot «erreur » utilisé par des chrétiens eux-mêmes pour provoquer des dégâts : au lycée et a l’université on est en droit d’être confirmé que le jardin d’Eden et tout ce qui ne parait pas scientifique relève de la mythologie, les musulmans ont le droit d’y saluer la supériorité du Coran , les homo de conclure : ce livre a donc tord de condamner notre style de vie ,etc…

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  27. Les fils de ce monde présentent l’alcool et le tabac avec un message bien calculé et ils arrivent a écouler des produits mortels. Les vendeurs de l’homo disent « Soyez pleinement ce que vous êtes. Faites votre coming out et soyez en fiers» Les professionnels des films porno eux disent « Nous faisons du réalisme artistique, nous présentons la société telle qu’elle est » Les fils de la lumière eux présentent le pain de Dieu en disant «C’est le pain de Dieu mais il est un peu infect »

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  28. La Bible dans le témoignage qu’elle rend d’elle-même ne dit nulle part qu’elle contient des erreurs mais qu’elle est inspirée de Dieu. Elle donne ensuite les recommandations suivantes au prédicateur :
    …celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu Jean 3.34 (cad «dit ce que Dieu a dit ou ne dit pas ce que Dieu n’a pas dit » )
    – N’ajoute rien à ses paroles, de peur qu’il ne te reprenne et que tu ne sois trouvé menteur. Prov 30.6
    …. afin que vous appreniez en nos personnes à ne pas aller au delà de ce qui est écrit…1Cor 4.6
    Nous parlons «d’erreur » parce que nous sommes soucieux d’avertir les gens au sujet de ce qu’il pourrait trouver de décevant dans la Bible. Nous voulons d’avance amortir leur éventuelle déception. Dieu ne nous demande pas çà. Un ambassadeur a l’obligation de se cantonner dans les limites strictes du mandat qu’il a reçu. «Celui que Dieu a envoyé dit les Paroles de Dieu » Dieu peut très bien s’occuper lui-même des « «erreurs » de son grand livre. N’a-t-il pas le pouvoir de diriger un individu dans le choix et l’ordre des passages à lire. Et s’il ne le fait pas et que des lecteurs lisent des « erreurs » et rejettent Christ il est responsable et pas nous. Ce qu’il nous demande nous, c’est de présenter la Bible positivement par rapport au thème de la rédemption, en confirmant notre discours par notre propre témoignage à savoir ce que la Bible nous a apporté et continue de nous apporter. Quand les gens se seront convertis et auront gouté au Saint-Esprit, ils liront la Bible sans considérer ses «erreurs » et sans que ses « erreurs » les «dérangent » , exactement comme vous et moi nous ne sommes nullement «dérangés » par les «erreurs » du livre saint. Ils pourraient très bien même dire devant un texte «c’est moi qui ne comprends pas » .

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  29. L’origine du problème
    Le problème provient de chrétiens sans Christ qui sont partis étudier la théologie. N’ayant jamais fait d’expérience personnelle préalable avec Christ et n’ayant aucune crainte de Dieu, tout ce qu’ils ont pu trouver dans le grand livre de Dieu, c’est des « erreurs ». Le vrai chrétien ouvre sa Bible à la recherche d’un nouveau commandement qu’il veut pratiquer afin d’être plus saint, ou à la recherche d’une nouvelle sagesse divine pour vivre en paix avec sa femme, ou à la recherche d’une nouvelle promesse de Dieu pour faire face à une nouvelle épreuve… etc… Le théologien sans Christ ouvre la Bible à la recherche d’une nouvelle contradiction ou autre chose, en tout cas sans lien avec les préoccupations du vrai chrétien.

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    • Oui, soyons vigilant, et ne faisons pas le jeu du septicisme, dans une approche trop littéraire de la Bible, au détriment de l’Esprit qi l’habite.
      Je reprendrai la reflexion d’Umberto Eco qui a raison de dire « -qu’une maladie s’est emparée de notre culture et de la politique de nos temps. C’est une maladie d’interprétation qui influence tout -la théologie, la politique, la vie psychologique-. Son nom est le syndrome de la suspicion. Son vecteur est la derrièrologie: derrière un fait se cache un autre plus complexe, et encore un autre, et ainsi de suite. La vie est interprétée comme une conspiration sans fin »-.

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  30. Bonjour Roger,

    Désolé pour le temps de réponse, j’étais quelque peu occupé.

    « Ceux-ci peuvent très bien être des gens parfaitement humbles.  »

    Si les auteurs du livre sont humbles, alors ils ne s’offusqueront pas qu’on leur montre leurs fautes éventuelles. Seul les orgueilleux refusent d’admettre qu’ils se sont trompés.

    « La Bible dans le témoignage qu’elle rend d’elle-même ne dit nulle part qu’elle contient des erreurs mais qu’elle est inspirée de Dieu »

    Je pense que la Bible n’a pas vocation à rendre témoignage d’elle-même. Elle rend témoignage à La Parole de Dieu (Jean 5 : 29)

    « Nous parlons «d’erreur » parce que nous sommes soucieux d’avertir les gens au sujet de ce qu’il pourrait trouver de décevant dans la Bible.  »

    Je ne vois pas vraiment en quoi les erreurs seraient décevantes. Elles ne remettent pas en cause l’oeuvre de Jésus, bien au contraire.

    « Ils pourraient très bien même dire devant un texte «c’est moi qui ne comprends pas » . »
    Remarque très intéressante. C’est justement une des raisons pour lesquelles refuser de voir les erreurs peut être dangereux. J’y reviendrai en détail dans un autre article.

    « Le vrai chrétien ouvre sa Bible à la recherche d’un nouveau commandement qu’il veut pratiquer afin d’être plus saint, ou à la recherche d’une nouvelle sagesse divine pour vivre en paix avec sa femme, ou à la recherche d’une nouvelle promesse de Dieu pour faire face à une nouvelle épreuve… etc… »

    Sauf que bien souvent le « vrai chrétien » utilise surtout sa Bible comme un marteau, pour taper sur ceux qui ne pensent pas comme lui.

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  31. Bonsoir,

    J’ai découvert votre blog et ai pris le temps de vous lire et de découvrir votre apport sur cet éternel sujet.
    J’ai vu aussi que vous fréquentiez aussi beaucoup le blog de Stéphane K. : nous nous croisions jusque-là ! Je me permets donc aujourd’hui de commenter votre contribution.

    A ce sujet, je répondrai que je ne suis pas convaincu par la démonstration. Je ne partage pas l’expression « la Bible contient la Parole de Dieu », qui me paraît risquée et « dangereuse », dans le sens qu’elle laisse trop de part au libre-tri entre des paroles jugées « toutes divines » ou « seulement humaines »(où se trouve la frontière entre les deux ?). De fait, une telle affirmation laisse trop de place à la subjectivité du lecteur, qui peut ainsi construire sa propre théologie.

    Je préfère celle-ci : « la Bible est la Parole de Dieu », tout en étant conscient des limites soulevées par une telle affirmation. Évidemment, Dieu ne parle « pas que » par ce moyen-« évidence » nuançable et à prendre avec certaines précautions

    Je m’interroge sur celle-ci, comme quoi « la Bible est contenue dans la Parole de Dieu », expression que j’ai trouvée ici : http://www.medias-lafree.ch/documents/LaBible_ParoledeDieu.pdf )
    Nous admettrions ainsi, effectivement, que « la Parole est plus vaste que le texte écrit » et chercherions alors, humblement, par la prière et le secours de l’Esprit, à écouter Dieu nous parler par les Écritures.
    L’écoute avec un esprit humble et soumis conduirait alors au fruit suivant : l’obéissance à cette Parole et le refus de retrancher les textes jugés « difficiles »(voir ce que dit Pierre sur les épîtres de Paul), qui nous gênent ou que nous avons du mal à comprendre.
    Je qualifierai une telle position(reposant sur les conditions énumérées plus haut)de « pratique », si vous me passez l’expression.

    Enfin, deux remarques, que l’on retrouve dans le document correspondant au lien ci-dessus :
    – Une citation de Paul, dans 1 Thes.2v13 : « Nous aussi, nous rendons continuellement grâce à Dieu de ce qu’en recevant la parole de Dieu que nous vous avons fait entendre, vous l’avez accueillie, non pas comme une parole humaine, mais comme ce qu’elle est vraiment: une parole de Dieu, qui est aussi à l’œuvre en vous qui croyez. »

    Ce passage nous enseigne que :
    1) « Paul qualifie de Parole de Dieu sa propre prédication! Or, comme toute parole humaine, elle devait s’exprimer tant bien que mal, et avec ses limites. Paul a eu la révélation du message de l’Evangile. Il l’a transmis, dans ses propres paroles d’homme. Ce message, reçu et recueilli par les Thessaloniciens, a été retranscrit par écrit, de telle sorte qu’il constitue l’un des éléments de la Bible.
    La parole verbale de Paul, inspirée par les révélations divines reçues, est devenue parole écrite.
    2) Il faut relever le mode de réception des paroles de Paul: les Thessaloniciens ont
    reçu et accueilli ce qu’ils ont considéré comme étant la Parole de Dieu et ce, favorablement ou avec empressement.
    « Le passage évoque les deux moments de l’œuvre évangélique: l’annonce du message et sa réception comme parole de Dieu. Ce deuxième moment est capital, car la parole de Dieu doit être reconnue comme telle! (…). La Bible est Parole de Dieu. Ce qu’elle dit, ce qu’elle annonce est vérité, quelle que soit l’opinion du lecteur(…)
    Cependant l’auditeur ou le lecteur n’entend vraiment Dieu lui parler que lorsqu’il croit et reçoit le message prononcé ou écrit par Paul comme Parole de Dieu, ce qu’elle est en réalité (1 Th 2.13) ».

    A noter que Jésus s’est soumis à l’Ancien Testament (Mt 4.13-16 ; Hébreux 10.7-8 ; Psaume 40.8-9) et a su opposer à la tentation l’autorité de ladite écriture ou Parole de Dieu(3 citations du deutéronome) cf Mt 4.1-11).
    Jésus n’a donc pas fait un choix parmi les textes bibliques. Implicitement, il a reconnu le canon établi par Israël »[cf Luc 24 : « la loi, les prophètes et les psaumes »]et donc que les Ecritures sont « la Parole de Dieu ».

    Pourquoi vouloir, parfois, être « plus royaliste que le roi »(et que « le Roi des rois », de surcroît ! 😉 ) ?

    Je vous remercie !
    Bonne continuation à vous !

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  32. Bonsoir Peps,
    Merci d’avoir pris le temps de commenter :

    « Pourquoi vouloir, parfois, être « plus royaliste que le roi »(et que « le Roi des rois », de surcroît ! ) ? »

    Je suis entièrement d’accord avec cette conclusion, et c’est d’ailleurs le sens de l’article : Pourquoi vouloir qualifier la Bible de « Parole de Dieu », alors que Jésus Lui-même s’y réfère constamment en la qualifiant « d’Ecriture »ou « des Ecritures ». C’est ces expressions qui ont pendant longtemps été conservés par les premiers chrétiens, et que je m’efforce de ré-utiliser sur mon blog.
    Qualifier la Bible de « Parole de Dieu », peut entrainer une certaine confusion, notamment chez nos interlocuteurs musulmans (ce qu’avait déjà remarqué Jean Damascène il y a 1300 ans).

    « De fait, une telle affirmation laisse trop de place à la subjectivité du lecteur, qui peut ainsi construire sa propre théologie. »

    En effet c’est une inquiétude légitime. Cependant il n’y a pas besoin de cela pour construire sa propre théologie. Il suffit de voir le nombre de dénominations qui qualifient la Bible de « Parole de Dieu », et qui prétendent chacune la suivre fidèlement … et qui pourtant disent toutes des choses différentes … à ce propos je ne sais pas si tu l’as déjà vu, mais j’ai fait un article sur ce sujet :
    https://philochristos.wordpress.com/2013/03/10/la-bible-et-son-interpretation/

    « La parole verbale de Paul, inspirée par les révélations divines reçues, est devenue parole écrite. »
    Oui mais tout n’a pas été retranscris par écrit, et Paul ne fait aucune distinction entre ce qui a été transmis uniquement par oral et ce qui a été mis par écrit , puisqu’à ces mêmes Thessaloniciens il précise bien :

    « Ainsi donc, frères, demeurez fermes, et retenez les traditions que vous avez reçues, soit par notre parole, soit par notre lettre. » 2 Thess 2: 15

    « il a reconnu le canon établi par Israël »
    Le « canon juif » n’existait pas à cette époque. Si cela t’intéresse il y a déjà quelques articles à ce sujet (je te conseille de regarder dans la catégorie « Histoire de la Bible ») et d’autres viendront un peu plus tard. Au mieux, il ne s’agit que du « canon pharisien », et même celui là en réalité n’a été fixé qu’après la mort de Jésus.

    Par ailleurs si la question du canon biblique t’intéresse, j’ai commencé une série d’articles sur « La Bible dans l’Eglise ancienne », où je regarde à partir des textes écrivains antiques, quels livres et quelles versions de ces livres (Septante, Texte proto-massorétique, etc.) étaient reconnus comme « bibliques » par les premiers chrétiens. Actuellement il y a déjà 4 articles :
    -L’introduction
    -La génération apostolique
    -Justin Martyr
    -Irénée de Lyon.
    Je fais une petite pause faute de temps, mais à terme il est prévu de poursuivre l’étude jusqu’à la clôture du canon occidental (fin IV/ début V)

    « A noter que Jésus s’est soumis à l’Ancien Testament »
    Il s’y est aussi opposé dans certains cas. Cf l’exemple du divorce évoqué dans cet article.
    Et accessoirement Paul a fait un sacré ménage 😀
    Le sabbat, les prescriptions alimentaires, les jours des fêtes, etc … Aujourd’hui cela nous parait normal, à nous chrétiens, que ces choses n’étaient que temporaires, mais je me permets de faire remarquer que si on lit uniquement l’AT, il n’y a absolument rien qui permet de confirmer cette position … bien au contraire. C’est d’ailleurs pour ça que les autres disciples, et notamment Jacques, n’étaient pas du même avis. Je publierai bientôt (dans la semaine normalement) un article sur ce sujet.

    Bonne soirée 🙂

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    • Bonsoir !

      Merci de votre réponse ! Mais certaines de vos remarques m’ont inspiré les suivantes(ce sera un peu long-je vous prie de m’en excuser par avance) :

      Vous demandez « Pourquoi vouloir qualifier la Bible de « Parole de Dieu », alors que Jésus Lui-même s’y réfère constamment en la qualifiant « d’Ecriture »ou « des Ecritures » ?
      Or, « Ecriture » signifie pourtant bien pour Jésus « Parole de Dieu écrite » : une telle distinction et une telle opposition entre « Parole de Dieu » et « Ecritures » est absolument étrangère dans l’AT et le NT. Que l’Ecriture soit « Parole de Dieu » est une évidence pour les croyants de ces époques (cf 2 Tim.3v16 et Josué 1v8). Je constate d’ailleurs que faire des distinctions semble être une position récurrente de votre part, alors que Dieu n’en fait pas-il ne fait même « aucun favoritisme »…comme le dit l’Ecriture ! 😉

      A ma remarque (« De fait, une telle affirmation laisse trop de place à la subjectivité du lecteur, qui peut ainsi construire sa propre théologie. »), vous admettez :
      « En effet c’est une inquiétude légitime ». Et vous n’y répondez malheureusement pas : le problème et donc le risque n’est toujours pas levé ou réglé. A ce sujet, il serait peut-être profitable de méditer la mise en garde de 2 Jeanv9 de tout croyant tenté « d’aller plus loin » : soit celui qui, curieux et cherchant tout progrès, peut être entraîné à franchir les limites de la vrité révélée. Celui qui les transgressent courent le risque d’avancer dans la mauvaise direction : ce qui serait un faux progrès, puisqu’il dévie de la Parole de Dieu.

      Vous relevez ensuite que « Cependant il n’y a pas besoin de cela pour construire sa propre théologie. Il suffit de voir le nombre de dénominations qui qualifient la Bible de « Parole de Dieu », et qui prétendent chacune la suivre fidèlement … et qui pourtant disent toutes des choses différentes » …
      Certes, mais tout dépend sur quoi portent ces différences. Paul qualifie certains points d' »opinions », comme la question des interdits alimentaires cf Rom.14…Mais pour l’essentiel, si l’on se décentre de Christ, les divisions sont là. Je me permets de vous renvoyer aux « 10 commandements de l’interprète de la Parole de Dieu »

      Vous dites encore : « Le « canon juif » n’existait pas à cette époque. »
      Sauf qu’il est possible d’en retrouver une trace, notamment dans Luc, selon Jésus : « la loi, les prophètes et les psaumes »-termes génériques pour désigner les hagiographes(preuve aussi que toute l’Ecriture annonce prophétiquement la venue et le sens de la venue du Seigneur sur Terre).
      C’est en 90 av JC qu’est entérinée la liste établie des livres de l’AT vers 450 av JC. De nombreuses citations de l’AT se retrouvent dans le NT-70 par le Seigneur(qui attribue aussi le pentateuque à Moïse et croit en l’historicité d’Abel, par exemple) et plus d’un milliers dans l’ensemble du NT. Preuve que ces livres considérés comme « canoniques » étaient attestés comme Parole de Dieu.

      Je souligne que « que Jésus s’est soumis à l’Ancien Testament », mais vous me répondez qu' »Il s’y est aussi opposé dans certains cas ».
      En réalité, Il s’est opposé à la tradition (qui n’est pas l’Ecriture ou la Parole de Dieu, et qui se superpose même à elle, et finit par être considérée comme supérieure à l’Ecriture ou Parole de Dieu), nuance. Relire à ce sujet les discussions de Jésus avec les pharisiens (Marc 7, etc…)Je constate que vous ne relevez pas le fait que Jésus se soit soumis à l’AT et qu’il l’ait reconnu son autorité ! 😉
      Voir sa façon de répondre dans les évangiles, notamment aux pharisiens (« vous ne comprenez, ni les Ecritures, ni la puissance de Dieu », « pas un iota ne passera… ») et aux sadducéens, qui niaient la résurrection et ne retenaient que les 5 premiers livres de l’AT…

      A noter que le Seigneur n’a pas annulé la loi mais a rappelé son esprit et qu’il était venu lui-même, « non pas abolir mais accomplir ». Sa vie et Sa mort attestent aussi ceci : par sa vie(« né d’une femme, né sous la loi » cf galates)il a accomplit la loi et par sa mort, il nous libère des conséquences du péché.

      Vous dites enfin : « Aujourd’hui cela nous parait normal, à nous chrétiens, que ces choses n’étaient que temporaires, mais je me permets de faire remarquer que si on lit uniquement l’AT, il n’y a absolument rien qui permet de confirmer cette position … bien au contraire. »
      Sauf qu’il y a Jérémie 31v31, soit la révélation, dès l’AT, que Dieu a en projet d’établir une nouvelle alliance avec son peuple. Soit, la preuve du cas d »une religion »(le judaïsme) qui annonce dans son propre livre sa propre transformation !
      Le NT n’efface pas l’AT : ainsi, nous sommes toujours sous le coup de la promesse faite à Noé de ne plus détruire la Terre par un déluge et nous sommes toujours le coup des 10 Paroles. Le NT conserve l’AT comme son origine, son passé, sa racine. Il est même plus que cela. Le Seigneur Jésus n’efface, ni la loi, ni les prophètes : il est venu pour « accomplir », comme rappelé plus haut.

      A la loi-Parole-écrite sur une pierre, Il ajoute l’alliance déclarée en Jérémie 31, greffée dans la poitrine, gravée sur le coeur.

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      • bonsoir peps,

        Pas de soucis, le blog est justement fait pour échanger, donc n’hésite pas à me donner ton avis sur les sujets qui t’intéressant.
        Par contre je préfère te prévenir, je prends toujours le temps de lire les messages mais si je ne réponds pas (ou pas tout de suite), ce n’est ni par mépris, ni par manque d’intérêt mais plutôt par manque de temps. Notamment en ce moment, je suis assez pris avec mon master.
        (si tu souhaites , j’ai un blog plus perso où je présente mon travail (et toute la vie étudiante aussi :d) : http://prosuavita.wordpress.com

        Concernant les remarques que tu fais, divers articles sont prévus (depuis déja assez longtemps d’ailleurs) qui répondront je pense à la plupart de tes observations. Donc si tu le souhaites on pourra en rediscuter à ce moment.

        Je me permets simplement de faire remarquer concernant la position de Jésus vis à vis de la Loi deux choses :
        -dans cet article j’ai justement pris un exemple où Jésus ne s’opposait pas à la « tradition des pharisiens » mais bien à la Loi (Torah) écrite.
        -par ailleurs petit détail , le mot « tradition », traduit le grec « paradosis » et non « akoue ». Ce qui à mon sens n’est pas anodin 🙂

        Enfin concernant la nouvelle alliance, certes Jérémie l’annonce, mais rien ne permet de penser que cette alliance signifie l’abrogation des prescriptions de l’ancienne alliance. Bien au contraire, si on regarde les textes prophétiques qui en parlent, on remarque qu’il est encore question des fêtes, des sabbats, des interdits alimentaires … et du Temple.

        En partant uniquement du texte de l’AT, rien ne justifie donc la position de Paul (qui était d’ailleurs sur cette question en désaccord avec Jacques).

        Par ailleurs as-tu déjà entendu parler des différentes versions de la Bible qui circulaient à l’époque de Jésus?

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  33. Quant à moi (mon humble avis), je suis toujours parti du principe que les Écritures sont non pas « La Parole de Dieu » qu’est Jésus l’Oint, mais des paroles de Dieu mis par écrit, transmises de manières différentes et riches : par les prophéties, les poèmes sublimes dans lesquels chacun s’identifiera dans sa relation avec Dieu (Job, Psaumes, Cantiques des cantiques, Lamentations), par des livres plus « philosophiques » dans le sens étymologique (Proverbes, Ecclésiaste), législative et morale (la Loi), les récits francs et simples (Genèse, les récits de l’exode, Josué, juges, rois, retour de Babylone…), le témoignage au sujet du Oint de YHWH rendu de 4 manière différentes, des rappels à vivre par l’esprit et pour Dieu dans les lettres.

    Mais pourquoi je dis que les Écritures ne sont pas La Parole de Dieu ? Car cela sous-entendrait qu’il n’y aurait plus rien à rajouter. Or, Jésus est appelé « La Parole », celui qui vit, le Parfait, et non pas enfermé dans une page, ou des mots. Et toutes les Écritures rendent témoignage à son sujet. Ce n’est pas un mot qui est à l’œuvre, mais le message, ce qui en émane, oui dans notre cœur. Comme le décalogue a été gravé par le doigt de Dieu sur la pierre, Dieu grave sa loi, sa parole dans le cœur de ses enfants avec son doigt, son esprit, le consolateur qui rappelle toute chose et enseigne.

    Bref, les Écritures seules ne sont pas une fin, ni le Seigneur, ni l’esprit, mais les trois ensembles, pour parvenir dans l’amour fraternel à la maturité, tous ensemble, jusqu’à ce que le partiel soit aboli, et que le complet soit instauré. C’est en cela que la parole de Dieu est vivante.

    Enfin, les Écritures ne sont pas un livre d’Histoire (avec un grand H), ni de SVT, ni de physique. Mais elles présentent ses choses avec simplicité, pour que cela parle à tous, et pour faire une distinction entre le tout petit mais grand dans le Seigneur, et l’intellectuel honteux du monde.

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    • Françoise Dolto su raconter son écoute des Evangiles, à l’opposé d’une interprétation moralisatrice et culpabilisante, en révélant l’appel à « être » contenu dans l’ Ecriture. (L’Evangile au risque de la psychanalyse; et La foi au risque de la psychanalyse.)
      Marie Balmary, dans :le sacrifice interdit, La divine origine, Abel ou la traversée de l’Eden, comme elle le dit elle même : »remet à l’endroit des textes qui nous sont parvenus bien souvent dans de tel états que les croire nous rend malades et les rejeter fait de nous des êtres qui n’ont plus ni origine, ni au-delà ».
      Voilà pour diversifier notre horizon.
      Un petit retour sur l’évangile de Marc, pour poursuivre la discussion de la « soumission » de Jésus aux écrits. (Largement inspiré des écrits de Alberto Maggi dans son ouvrage: » comment lire l’Evangile sans perdre la foi ».(édition Fides).
      Dans Marc 12, 28-34-, l’intervention d’un scribe auprés de Jésus nous est décrite. Les Scribes, comme chacun sait, trés pieux, consacraient leur existence à l’étude des textes, et, de plus recevaient « l’esprit descendu de Moïse » par l’imposition des mains…bref étaient vus comme les successeurs direct des prophètes!
      Leur hautes fonctions: sauvegarder la Loi, éternellement, la préserver (Ps 119, 44). »car « tout ce que Dieu fait est immuable; il n’y a rien à ajouter, rien à enlever » (Qo 3, 14)-. On s’adressait à eux en les appelant « rabbi ». Leur enseignements équivalaient à la Parole même de Dieu! décrète le Talmud! Au moins cette autorité était confirmée dans Si 39, 4.9-.
      Réputés infaillibles, ils bénéficiaient d’une influence et d’un prestige qui surpassaient ceux du grand prêtre et du roi lui même…..ce qui va se gâter dés que Jésus commencera son enseignement.
      Dans la série des questions-pièges, visant à le prendre à défaut et le dénoncer, surgit celle-ci: « Quel est le plus important des commandements? » insistons sur la passion farouche des scribes pour la casuistique, leur identification dans la Loi, jusqu’à 613 préceptes qui réglaient la vie de l’individu. De ces préceptes, 365 (comme les jours de l’année) étaient des interdits et 284 (comme l’ensemble des éléments qui composaient, selon eux, le corps humain) décrivaient les obligations que chaque croyant était tenu d’observer.
      Revenons à notre question piège. Naturellement, le scribe connaît déjà la réponse à sa question « mise à l’épreuve » comme soulignent Mathieu -22, 35-; et Luc 10, 25-. Le scribe ne cherche pas à être instruit, mais tend à contrôler les positions théologiques peu orthodoxes de cet étranger galiléen qui prétend « connaître les Ecritures sans avoir étudier » (Jn7, 15)
      Pour les scribes, c’était indiscutablement le jour du sabbat qui était le plus important, enraciné dans les expressions de la Genèse, que Dieu Lui-même observait! Par conséquence, la désobéissance à cette Loi, Talmud à l’appui (Ber. TJ. 1) équivalait à la transgression de tous les commandements et était punie de mort.

      Jésus, Lui, non seulement n’a jamais observé le repos prescrit le jour du sabbat, mais il l’a violé systématiquement. Défendu de soigner mais même de visiter les malades le jour du sabbat? Et bien Jésus, ce jour-là les visite et les guérit. (Lc 13, 14).Défendu de parcourir plus de neuf cent mêtre le jour sacré? Quelle meilleure journée pour les promenades de Jésus avec ses disciplkes, qui aggravent même leur cas en arrachant des épis de blé! l’un des 39 principaus travaux interdits ce même jour! (Mc 2, 23-28). Défendu de transporter quelque frdeau? Jésus invite l’infirme à ne pas en faire cas: « Lêve-toi, prends ton grabat et marche ».
      En fait, contrairement à l’attente du scribe qui lui a demandé quel commandement Il considérait comme le plus important, Jésus répond en négligeant non seulement la théologie traditionnelle, mais le commandement lui-même.
      De façon provoquante, Jésus ignore les tables de Moïse et se réfère à « Ecoute, Israël. »: Le Seigneur est l’unique Seigneur; tu aimeras donc le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton intelligence et de tooute ta force. »
      La demande du scribe concernait un seul commandement, le plus important. Mais pour Jésus, l’amour de Dieu n’est pas complet s’il ne se traduit en amour du prochain, c’est pourquoi Il ajoute à sa réponse un précepte contenu dans le livre du Lévitique (Lv19, 18): « Et le second est celui-ci: tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas d’autre commandement plus important que celui-ci ».
      Vraiment, j’ai envie de marquer une pause, ici, et de rendre grâce!!!
      Pour terminer…et la réaction du scrib? Positive! En phase avec le point de vue défendu par les prophètes de la prédominance de l’amour du prochain sur le culte rendu à Dieu: « Tu as bien dit, Maïtre, il est vrai qu’Il est unique
      et qu’il n’y en à pas d’autre que Lui; l’aimer de tout son coeur, de toute son intelligence et de toute sa force et aimer le prochain comme soi-même vaut plus que tous les holocaustes et tous les sacrifices.

      Le représentant d’une tradition religieuse qui soutenait la nécessité des innombrables pratiques religieuses pour s’assurer de la communion avec Dieu comprend que ces pratiques sont tout à fait secondaires, et que l’amour envers Dieu n’est pas rendu visible par le culte qu’on lui offre, mais par l’amour qu’on porte à la personne humaine, comme l’enseigne le prophète Osée: « Je veux la miséricorde et non le sacrifice ».

      Conclusion éblouissante du Seigneur Jésus-Christ qui répond au scribe: « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu ».

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    • A la bonne heure pour votre lecture, David.
      Celle de mon foyer, ce jour, est si vivifiante, extraite de Jean 4, 23-24.:
       » Les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; et en effet le Père en cherche de tels qui l’adorent. Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité ».

      Il est toujours plaisant de nous plonger, de plus, dans le contexte, pour rejoindre la haute intelligibilité du message, prendre la mesure des relations anti-conformistes que notre Seigneur entretenait en général, et avec les femmes en particulier;

      La rencontre avec la Samaritaine se passe sur cette montagne, le mont Garizim, où les Samaritains avaient élevé un temple schismatique, près de Sichem, avec l’autorisation du roi perse Darius Nothus. Jean Hyrcan détruisit ce temple, mais du temps de Notre Seigneur, les Samaritains avaient encore un autel sur cette montagne.

      A cette époque, les femmes se devaient d’être sous tutelle masculine, sous peine d’être relèguées au ban de la société. Quant aux étrangères! : Taxées d’impureté. Déjà, en soi, le fait que Jésus s’adresse à elle, qui est seule à ce moment là, cinq fois divorcée, vivant en conccubinage…Encore une fois, Jésus transgresse les conventions, et va lui livrer un de ses plus importants enseignements : l’amour libère le croyant de la communauté, dans une liberté nouvelle, distanciée intérieurement. Cette liberté nouvelle, pour reprendre les termes de Frédéric Lenoir,  » ne fait pas nier à Jésus l’inscription nécessaire de l’individu dans la société – et éventuellement dans une société religieuse particulière- mais il l’émancipe intérieurement de toutes les règles extérieures pour affirmer le primat de sa vie spirituelle intime et de sa conscience, éclairée du dedans par l’Esprit de Dieu. »

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